Lorsque nous nous attardons sur les caractéristiques de la ville intelligente, trois éléments ressortent du lot :
sécurité publique, mobilité et environnement/durabilité.
Pour mon propre plaisir, j'ai fait des recherches sur Google en matière de ville intelligente. Les définitions proposées tournent autour du même concept mais la définition de la Commission européenne a attiré mon attention :
« Une ville intelligente est un lieu où les réseaux et services traditionnels sont optimisés grâce à l'utilisation de solutions numériques au profit de ses habitants et de ses entreprises. »
Permettez-moi de développer les deux concepts distincts de cette définition : réseaux traditionnels et solutions numériques.
Voici la question à se poser : comment peut-on jumeler ces deux concepts afin d'assurer des solutions durables et efficaces pour les villes ?
Réponse : En considérant les systèmes existants où l'infrastructure patrimoniale comme faisant partie de la solution et non du problème. Si nous voulons assurer la durabilité et l'évolutivité, le système patrimonial ou la technologie opérationnelle (TO) doit être pris(e) en compte par les collaborateurs de solutions IdO (Internet des objets). L'élément le plus important est la collaboration entre l'IdO et la TO pour garantir une bonne communication et un flux de données sécurisé. Par exemple, la collaboration d'appareils peut s'avérer vraiment utile dans une usine de traitement de l'eau ou un service public d'électricité, mais une violation de sécurité pourrait occasionner un véritable désastre.
On estime que d'ici 2050, plus de 68 % de la population vivra dans une ville. Cette tendance se veut un enjeu de taille pour les villes qui œuvrent à mettre en place une infrastructure à l'épreuve du temps tout en adaptant rapidement et efficacement leur infrastructure et leurs technologies existantes. À ce phénomène, nous pouvons facilement ajouter d'autres défis tels que le changement climatique, la pénurie de main-d'œuvre, l'augmentation de l'activité criminelle et bien d'autres changements à venir.
Comment les villes peuvent-elles se préparer à ces changements tout en prenant le virage de la transformation numérique ?
Si les capacités de la technologie sont pratiquement illimitées, nos méconnaissances de la technologie freinent son déploiement. Une situation peut facilement devenir impossible à gérer si elle n'est pas planifiée ou déployée selon des règles et une conformité stricte. Les systèmes autrefois propriétaires et brevetés – communiquant selon leur langage et leur protocole – doivent maintenant être intégrés dans un écosystème de centaines, voire de milliers d'autres systèmes. Un tel écosystème nécessite une planification et un développement minutieux autrement il risque de s'effondrer sous son propre poids technologique.
La convergence de l'IdO et de la TO se présente comme inévitable. On s'attend à ce que cette convergence ajoute une grande valeur à l'efficacité d'une ville. Voici quelques exemples d'efficacité et d'intérêt public accrus :
- Alors que la connectivité et les services infonuagiques deviennent monnaie courante, même pour les petites et moyennes entreprises, la possibilité de faire converger les systèmes de sécurité et de surveillance d'une entreprise individuelle vers une organisation plus grande – comme le centre d'opérations d'une ville ou d'un service de police – procure plus de couverture et ajoute de l'intelligence à la ville, tout en offrant des avantages aux propriétaires d'entreprises locales et aux quartiers de citoyens.
- À mesure que la demande d'électricité des villes augmente, un avantage pour les fournisseurs d'électricité est de pouvoir se connecter à chaque bâtiment pour comprendre les périodes de pointe, les demandes de charge et l'état des systèmes d'alimentation de chaque bâtiment. Ainsi, l'acheminement de l'électricité peut être réglé avec précision et ajusté pour éviter la surcharge du système.
La technologie nous démontre constamment les avancées de la convergence. Cependant, pour perpétuer un flux collaboratif d'informations, le nouveau système doit pouvoir s'intégrer de façon fluide à l'infrastructure existante.
Réfléchir à une méthode de collaboration évolutive et durable ne pourrait que contribuer au succès de ce virage.